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Lorsque le soir tombant, sans aucun spectateur
De son grand geste noir, le diable vil m’emporte
Dans son monde éternel, antre des âmes mortes
Le mal est sans espoir contre les dieux vainqueurs

Il me marque le front, embaumant ma douleur
D’un murmure charmant, douces paroles tortes
En un long bâillement, il referme la porte
Et je sème à ses pieds les graines de ma peur

Dans ce morne charnier où les sons se répondent
Le dernier train du soir fait son ultime ronde
Celle des temps passés, avenirs consumés

En un ciel obscurci de confuses paroles,
De murmures si sourds qu’au-delà ils s’envolent,
Ainsi qu’un vieux tombeau, mes yeux se sont fermés.

 

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