Mourir un peu
Mourir demain
Mourir adieu
Partir enfin
Partir enfin
Partir aux cieux
Partir plus loin
Quitter ces lieux
Quitter ces lieux
Quitter ma vie
Quitter tes yeux
Je suis finie
Je suis finie
Je suis maudite
Je suis meurtrie
Là, je te quitte
Mourir un peu
Mourir demain
Mourir adieu
Partir enfin
Partir enfin
Partir aux cieux
Partir plus loin
Quitter ces lieux
Quitter ces lieux
Quitter ma vie
Quitter tes yeux
Je suis finie
Je suis finie
Je suis maudite
Je suis meurtrie
Là, je te quitte
Je comparais à la barre des accusés !
Présentez-vous, nom, prénom … Mon prénom est Casse
Casse comme démolit le temps qui ne passe.
Mon nom est Pieds, vous devriez le supposer !
Je suis ce que vous appelez un être oublié,
Un fantôme, une simple chimère qu’on classe
Derrière les archives, dans la paperasse.
Sans travail réel et vous me congédiez ?
Tous les jours, vous ignorez quand je suis présente !
« Ah bon, tu étais là ? Je te croyais absente »
Juste placardisée, pour vous, je ne suis rien …
Pour tuer mes journées, j’écris donc des poèmes,
Et même des romans, mon futur gagne-pain …
Alors laissez-moi en paix: où est le problème ?
Je me gratine une descente
Ferme, pas une de ces molles,
Collant, comme une raviole,
Une dernière bien glissante !
Le matin doucement s’efface :
Je me sens vibrer, toute alerte …
J’ai envie soudain d’une glace
Imbibée de Chartreuse verte !
Devant mon verre d’Antésite,
J’observe les skieurs qui glissent …
Garçon ! Je voudrais une truite
Et un poulet aux écrevisses …
Quoi vous n’avez plus de poisson ?
Donnez moi plutôt du Murçon,
Un coteaux du Grésivaudan
Avec un bleu finalement …
Bonne chère dans la poudreuse,
Je me sens bien mieux à présent.
Mince j’oubliais ma chartreuse,
La noix sur le gâteau pourtant !
Marcelline, fourchette en main
Descendant sur ses deux couteaux
Versification : ce sont évidemment des octosyllabes
Je /me /gra/ti/ne u/ne /des/cente
Fer/me /pas /u/ne /de /ces /molles
Col/lant /com/me u/ne /ra/vi/ole
U/ne /der/niè/re /bien /glis/sante
Le /ma/tin /dou/ce/ment /s’ef/face
Je /me /sens /vi/brer /tou/te a/lerte
J’ai /en/vie /sou/dain /d’u/ne /glace
Im/bi/bée /de /Char/treu/se /verte
De/vant /mon /ver/re /d’An/té/site
J’ob/ser/ve /les /ski/eurs /qui /glissent
Gar/çon /Je /vou/drais /u/ne /truite
Et /un /pou/let /aux /é/cre/visses
Quoi /vous /n’a/vez /plus /de /pois/son
Don/nez /moi /plu/tôt /du /Mur/çon
Un /co/teaux /du /Gré/si/vau/dan
A/vec /un /bleu /fi/na/le/ment
Bon/ne /chè/re /dans /la /pou/dreuse
Je /me /sens /bien /mieux /à /pré/sent
Min/ce /j’ou/bli/ais /ma /char/treuse
La /noix /sur /le /gâ/teau /pour/tant
Mar/cel/li/ne /four/chet/te en /main
Des/cen/dant /sur /ses /deux /cou/teaux
Allusions culinaires iséroises
Je me gratine une descente
Ferme, pas une de ces molles,
Collant, comme une raviole,
Une dernière bien glissante !
Le matin doucement s’efface :
Je me sens vibrer, toute alerte …
J’ai envie soudain d’une glace
Imbibée de Chartreuse verte !
Devant mon verre d’Antésite,
J’observe les skieurs qui glissent …
Garçon ! Je voudrais une truite
Et un poulet aux écrevisses …
Quoi vous n’avez plus de poisson ?
Donnez moi plutôt du Murçon,
Un coteaux du Grésivaudan
Avec un bleu finalement …
Bonne chère dans la poudreuse,
Je me sens bien mieux à présent.
Mince j’oubliais ma chartreuse,
La noix sur le gâteau pourtant !
Marcelline, fourchette en main
Descendant sur ses deux couteaux
Recette de la Marcelline
Pour 4 personnes :
2 Saint-Marcellin
4 tranches de lard fines
1 pâte feuilletée
1 jaune d’oeuf pour la dorure
salade et huile de noix pour l’accompagnement
Préchauffez le four à 200°C. Découpez les Saint Marcellin en deux moitiés, comme pour en faire un sandwich.
Découpez 8 ronds dans la pâte feuilletée, légèrement supérieurs à la taille du fromage pour pouvoir l’envelopper. Entourez les moitiés de Saint-Marcellin de lard, puis déposez-les sur un rond de pâte, et refermez avec un deuxième rond.
Badigeonnez avec du jaune d’oeuf.
Mettez au four pendant 20 minutes et servez chaud avec de la salade arrosée d’un filet d’huile de noix.
Mon cher et tendre amour
Chaque nuit, tu te lèves
Tu brises tous mes rêves
Marchant comme un poids lourd
Tu prépares à manger
Les machines bourdonnent
Le micro-ondes sonne
Tout pour me déranger
Je n’ai donc pas le choix
Je quitte ma couette
Doucement, je m’apprête
En silence, sans voix
J’avale mon café
Vite fait, un zombie
Ces minutes subies
Mon cerveau étouffé
Il est très tôt, trop tôt
Pourtant comme je t’aime
J’évite tout problème
Je finis mon gâteau
Vlan, je nourris le chat
Je clos toutes les portes
Et tout comme une morte
Suis l’ombre de tes pas
Te collant, au radar
Lasse, mais tu t’en fiches
Tu fonces, tu défriches
Mes désirs sans égards
À l’aube, chaque nuit
Au travail, je t’escorte
Une potiche en sorte
Un objet qui te suit
Cette nuit, dans le froid
Je suis là, à écrire
Ma douleur à transcrire
Tu es parti sans moi
Mais au lever du jour
La maison semble vide
Cette fois, je décide
J’attends, là, ton retour
La nuit c’est pour dormir
Mais sans toi, je déprime
Rentre vite et ranime
Mes pensées en soupirs
Nous sommes fusionnels
Véritables ventouses
Je signe : ton épouse
Par devant l’Eternel
Votre magasin s’agrandit
Livraison un peu indocile
Personnel assez difficile
La maison ne fait point crédit
Votre magasin est au top
Achetez tout, c’est le moment
La qualité assurément
N’hésitez pas, c’est the best shop
Votre magasin brade tout
Des fournitures inutiles
Au trop plein d’invendus futiles
Dépêchez-vous, tout doit partir
Votre magasin va fermer
Il ne restera plus grand-chose
Une ultime vente s’impose
Voilà le cercueil refermé