
La limace qui tue
(Sonnet dit « estrambot » – abba abba ccd eed ffd)
Ce cher maître corbeau sur son arbre perché
Amateur d’asticots, déguste sa limace
Contemplant à tous vents le faux jeton qui passe
Il flaire les voleurs de son supermarché
Il le piste craintif, à sa branche accroché
Chaque aller et retour sous le chêne l’agace
Il avale le tout, faisant une grimace
Hors de question de manger du prétranché
Le goupil affamé passe pourtant sa route
Sur la fraîcheur du ver, devant avoir un doute
Il s’en va simplement poursuivant son chemin
Le corbeau se débat avec sa nourriture
Elle cale d’un coup, bigre quelle torture
Le goinfre basculant, meurt de son coupe-faim
De cette histoire se dégage une morale
Ignore ton voisin de façon générale
Ce n’est pas avec lui que tu vivras demain