Le locataire
Trop simple voyageur pour oublier le temps
Tu devais déposer tout au plus ton bagage
Sommaire comme toi, le verrou de ta cage
Tu t’est enraciné un beau jour de printemps
Tu n’a pas vu passer les nuits à contretemps
As-tu tout entendu: les larmes, le craquage
Les mots tant recherchés, les erreurs de langage
Emménageant là-bas, seul pour bien trop longtemps
Chute sur les pavés, espoir de renaissance
Le temps t’a rappelé juste en pleine croissance
Manifeste-toi donc, plus loin que la rumeur
Dégagé pour mourir sous la lame efficace
Martyr du bistouri d’un médecin sagace
Je te dis au revoir, ma petite tumeur