Je m’en vais sans regret
Odorer au lever, t’ouvrir un tant si peu
Sortir de ton sommeil, te nettoyer l’écume
Le gras se surfaçant, apporte triste brume
Allez, debout mon gars, tu dois jouer le jeu,
Les jours sont bien trop beaux pour leur crier adieu
Tuer le temps c’est dur, au diable l’amertume
Au loin, le grison brait, rehausse le volume
Hurle, chante, plains-toi, vas-y donc, mets le feu,
Grand politicien, qui, devant chacun, triche
Ton destin n’est fixé, n’agis pas en potiche
Sois comme le sol bio: cultivé sans secret,
Trêve de vanité, j’arrête mon mensonge
A force d’inventer, j’ai le nez qui s’allonge
Bon, je pars simplement, je m’en vais sans regret