La roue de l’infortune
Pleurs, grincements de dents: j’ai perdu ma fortune
Astreint précisément de m’en aller avant
De quitter mon emploi, de partir en crevant
Laissant derrière moi juste mon infortune
Je voudrais franchement et sans nulle rancune
Connaître la raison, le motif aggravant
Le pourquoi, le comment: ce renvoi me privant
D’argent, aussi d’or, je cherche partout la thune
Refus direct du chef, départ conditionné
Ma douleur hurlant, mon corps contorsionné
Voilà la sanction: retour inexcusable
Perte sèche, c’est sûr: nous vivrons sans argent
J’avancerai nu-pieds, raidillon carrossable
Au secours, aidez-moi, je me meurs, c’est urgent