Pour quels avenirs ?
Voilà c’est décidé: mon contrat se termine
Pour incapacité, physique évidemment
Pension bien avant: quand, où, pourquoi, comment
Deux mois, trois, un peu plus: finir dans la vermine
La cigale hélant la fourmi pour famine
Je relis ce récit, cherchant l’enseignement
Mais au bout du chemin, je vois que le néant
Me détruit le cerveau, mon cœur amphétamine
Mes yeux sont vraiment secs d’avoir trop sangloté
Faim sans aucun pouvoir, estomac ligoté
Je pleure comme ça, sans eau, ça me soulage
Je cherche, farfouillant dans tous mes souvenirs
Le petit morceau, la parcelle de courage
Qui me fera partir… Où? Pour quels avenirs?