Il est des mots que l’on finit par oublier
Des mots chantants comme attention, tendresse
Des mots qui s’effacent désormais sur le papier
Des mots doux sur la peau comme une caresse
Il est des gestes se perdant dans la mémoire
Des gestes qui s’égarent entre deux corps
Des gestes merveilleux glissant dans le soir
Des gestes hélas délaissés à leur triste sort
Il est aussi des regards puissants et profonds
Des regards brûlants comme une descente aux enfers
Des regards sur des corps qui se font et défont
Des regards complices jusqu’à s’envoyer en l’air
Il est tout ça, à portée simplement de ta main
Un bras sur une épaule, un bisou sur un sein
Des doigts glissant doucement le long de mes reins
Et ton corps qui s’abandonne tout entier au mien
Je me plais encore à rêver de ces choses interdites
De ces souvenirs que je ne veux enterrer ce jour
Il n’est pas trop tard: la tendresse n’est pas proscrite
Pour ceux qui éprouvent ne fut-ce qu’un peu d’amour